Ce qui fait le centre de danse : la philosophie de l'assistanat
L’enseignement transcende la discipline dont il fait l’objet par sa dimension de transmissibilité ; parce que dans la danse l’oralité s’enrichit du geste, le mouvement dansé est un écho de la pulsation de vie : il démarre itératif, instinctif et primal et se structure au fil du temps pour devenir vocabulaire, code et langage, expression universelle et fascinante de l’esthétique du corps libéré de sa pesanteur et délivrant l’expression brute des émotions.
Enseigner la danse c’est enseigner l’humain ; le langage dansé est un apprentissage de la liberté, et si danser reste un acte instinctif nous permettant de parler au monde, apprendre une danse est un acte sociétal fondateur.
Comme un exercice millénaire, enseigner ce qui nous a été enseigné est ce qui nous rapproche le plus sûrement de nous-mêmes tandis qu’il n’est plus ici, paradoxalement, ni question de technique, de travail ou même de virtuosité, mais bel et bien de faire corps, au sens propre comme au figuré.
Sous l’égide de Marie-Christine Pons, chacune de ces jeunes danseuses a donc, à son tour, relevé le défi de transmettre à d’autres après elle un savoir, un vocable, ou une simple gestuelle : ce sont les Assistantes. Tour à tour modèles d’identification, exemples, totems, confidentes, objets de projection ou incarnations d’un rêve, elles sont parties prenantes des cursus d’enseignement chorégraphique du Centre de Danse, et du projet pédagogique porté par Cabriole.